Atelier CeraMosa
Julie Thiaudière
Conservation et Restauration des Biens Culturels
Céramique et Mosaïque
Habilitation Musées de France
Prestations
CÉRAMIQUE
Je peux intervenir à la fois de manière préventive et curative pour conserver des objets en céramique (terre cuite, terre crue, faïence, grès, porcelaine). Du nettoyage à la retouche couleur, les traitements sont évalués au cas par cas, après discussion avec l'institution en charge de l'oeuvre ou son propriétaire.
Il est ainsi possible de réaliser par exemple :
- une étude documentaire, un constat d'état
- un nettoyage
- une dé-restauration (qui consiste à retirer d'anciennes agrafes ou un ancien collage ou encore un ancien comblement )
- un blanchiment de fêles
- un déssalement
- une consolidation
- un collage de fragments cassés
- un comblement
- une retouche couleur (plus ou moins visible)
- un conditionnement pour un stockage ou un transport
Comblement et retouche colorée
Comblement en plâtre teinté et retouche couleur aux pigments d'une gourde gallo-romaine en terre cuite (Direction archéologique de Chartres - 2017)
La retouche colorée est effectuée au pinceau. Le comblement permet d'améliorer la lecture de l'oeuvre sans dénaturer ni sa valeur culturelle, ni son authenticité. Dans ce cas, il apporte également un soutien physique à l'objet lacunaire.
Nettoyage
Nettoyage d'une coupe en émaux de Longwy (client privé), état avant/après nettoyage
Le nettoyage permet de retrouver la surface de l'objet. Cette action irréversible s'avère nécessaire lorsque les dépôts présents en surface sont susceptibles d'altérer la matière ou lorsqu'ils empêchent de comprendre l'oeuvre.
Collage et conditionnement
Collage d'une amphore en terre cuite (Direction archéologique de Chartres - 2017)
Conditionnement spécifique pour un stockage en caisse (Direction archéologique de Chartres - 2017)
Quelle est la différence entre une restauration muséale et une restauration archéologique ?
Je peux intervenir de deux manières sur un objet tout en respectant les codes déontologiques de la conservation-restauration. Dans tous les cas, une intervention de conservation-restauration sur un objet a pour but de lui redonner sa lisibilité.
En effet, sous l’effet du temps ou bien à cause d’un accident, un objet peut perdre en lisibilité, c’est-à-dire qu’il devient moins compréhensible de la part de l’observateur qui ne l’appréhende plus comme il devait l'être lors de sa création.
Par exemple, un objet cassé en plusieurs fragments doit être remonté et collé afin d’appréhender son aspect esthétique et de lui redonner sa forme d’origine. Une surface encrassée empêche une lisibilité correcte des décors. La présence de lacunes perturbe la lecture de l’oeuvre dans son ensemble.
Il est possible de faire varier le degré de visibilité des interventions de conservation-restauration, notamment dans le traitement des lacunes. Ces deux types d’interventions s’appellent : la restauration archéologique et la restauration muséale.
La restauration archéologique se prête aux interventions de conservation-restauration appliquées sur des pièces de type archéologique, par exemple elle concerne des objets sortis de fouilles ou bien des oeuvres historiques exposées en musée. Le caractère pédagogique de ce genre d’objet, dont la valeur de mémoire d’un temps passé de l’histoire est fondamentale, implique la réalisation d’interventions relativement visibles. Ainsi, l’observateur est plus à même de discerner les zones d’origine et les zones restaurées sur l’objet.
Retouche d'un comblement au plâtre teinté sur une amphore en terre cuite (Musée Carnavalet - 2019)
Restauration archéologique
La lacune est comblée au plâtre teinté, un ressaut entre la surface de l’objet et la surface du comblement de quelques millimètres est volontairement effectué afin de rendre les zones restaurées visibles. La retouche colorée est effectuée sous forme de petits points projetés sur une surface en plâtre teinté. Cette technique est un moyen de rendre le comblement de la lacune visible tout en améliorant la lisibilité de l’oeuvre. La zone comblée apparaît dans une teinte similaire à la surface d’origine de l’objet, un ton en-dessous (c’est-à-dire qu’elle est légèrement plus claire). En général les motifs ne sont pas repris afin d’insister sur le caractère visible de l’intervention de restauration.
La restauration muséale s’applique plutôt à des objets d’art (par opposition aux objets archéologiques). Les interventions de conservation-restauration sont moins visibles par le spectateur que les interventions de type « archéologique ».
États avant/pendant/après traitement : la lacune est comblée au plâtre puis elle est retouchée en reprenant les motifs de la frise.
Le comblement de la lacune est effectué à niveau avec la surface de l’objet, aucun ressaut n’est observable entre la surface du comblement et la surface de l’objet. En outre, la retouche couleur est plus poussée puisque les motifs floraux de la frise sont repris et les teintes utilisées sont très proche des teintes de l’objet. L’esthétique de l’objet est mise au même plan que sa fonction pédagogique. La zone restaurée reste tout de même visible.
Dans tous les cas il s’agit d’utiliser des matériaux de restauration compatibles avec les matériaux constitutifs de l’oeuvre.
MOSAÏQUE
J'interviens également pour la conservation-restauration de mosaïques. De nouveau, les traitements sont évalués au cas par cas, après discussion avec le propriétaire de l'oeuvre.
Il est ainsi possible de réaliser par exemple :
- une étude documentaire, un constat d'état
- un nettoyage de la surface
- une dé-restauration (qui consiste à retirer d'anciens comblements ou un ancien support)
- une consolidation
- un comblement de lacunes par réintégrations de tesselles en pose directe ou bien par la pose d'un mortier teinté
- un conditionnement pour un stockage ou un transport
- une dépose
- une repose sur un nouveau support ou in situ
Comblement d'une lacune par pose directe de tesselles sur un mortier (collaboration avec Arnaud Pereira - client privé - 2018).
État en cours de traitement et après traitement